Thierry Merquiol et Nicolas Sérès, dont le métier est d’accompagner des start-up au sein d’un incubateur public, font un pari : faire financer des jeunes entreprises innovantes en phase d’amorçage par la foule. Après avoir étudié et participé à des projets sur des plateformes de dons, ils inventent l’Equity Crowdfunding (une première mondiale) ! L’objectif est d’accompagner les porteurs de projet, de replacer les investisseurs particuliers au cœur de l’économie réelle, de remettre l’humain au centre de la stratégie entrepreneuriale.
Le projet s’appelle WiSEED (We Seed : Nous semons).
En réalité, l'idée originale était de permettre à la foule d'investir dans un vignoble, le domaine de Saint Martin de Toques. Avec un triple objectif : disposer de moyens financiers pour acheter un vignoble en activité, le développer, et créer un réseau de distribution collaboratif. Ça ne s'est jamais fait (pour des raisons de complexité réglementaire). Mais le virus du financement participatif était inoculé et Nicolas et Thierry ont conservé l’idée pour l’adapter à un secteur qu’ils connaissaient mieux : les entreprises innovantes !
Le 15 juin 2009, la plateforme WiSEED apparaît sur le net. Dès le départ, le concept séduit le réseau des fondateurs. Les premières start-up reçoivent les financements participatifs des internautes. Le statut réglementaire de Conseil en Investissement Financier (CIF) semble suffire pour démarrer l’activité de la société. L’entreprise et l'intérêt des médias grandissent. Cette médiatisation croissante attire de nombreux nouveaux investisseurs, mais la montée en puissance est plus lente que prévue. Il faut partir à la recherche de fonds alors que le crowdfunding n’a pas encore de notoriété et que les investisseurs institutionnels restent très dubitatifs.
Toujours trop lentement au goût des fondateurs de WiSEED, la vague du crowdfunding prend en France. La collecte sur la plateforme de WiSEED continue à croître et de nombreux projets entrepreneuriaux trouvent des investisseurs de plus en plus assidus. Parallèlement, les clients de WiSEED réclament des produits d’investissement moins risqués et avec des liquidités à plus court-terme.
Nicolas détecte une niche qui s’avérera un gigantesque marché : le financement participatif de projets de promotion immobilière de taille réduite. En partenariat avec une équipe chevronnée, WiSEED lance le crowdfunding immobilier en France et finance grâce à sa communauté un projet à Balma, près de Toulouse.
En juillet 2012, la première sortie positive d’une start-up financée par la foule, avec le rachat des parts d’Antabio par un acteur industriel, a lieu. Une nouvelle première mondiale ! Non seulement 200 investisseurs particuliers ont récupéré leur mise avec plus de 44% de rendement sur 18 mois, mais c’est une énorme satisfaction que d’avoir pu aider la société Antabio. Sans le financement participatif initial, la société n’aurait sans doute jamais vu le jour en France, et l’opération de rachat s’est faite grâce à l’investissement d’un WiSEEDer actionnaire de la société.
En novembre 2012, la première sortie de projet immobilier, le coeur de Balma, permet aux WiSEEDers de récupérer leurs investissements obligataires avec +10% d'intérêts bruts annuels.
Malgré ces succès, et après de nombreux échanges avec l’Autorité des Marchés Financiers (l’AMF), WiSEED reçoit l’injonction de cesser toute opération de collecte de fonds en ligne pour des raisons réglementaires. Le site est donc fermé quelques mois, le temps de trouver une solution. L’envie de continuer est trop forte et malgré quelques couleuvres avalées, une solution technique temporaire est trouvée. Le financement participatif de start-up reprend de plus belle. WiSEED est sauvée et les fondateurs sur les rotules…
L’année 2013 est très contrastée avec d’une part l’espoir d’une réglementation pour légitimiser le crowdfunding et, d’autre part, un horizon de trésorerie de la société bien sombre…
Sous l’impulsion visionnaire de Fleur Pellerin, alors ministre du numérique, François Hollande lance les Assises de l’Entrepreneuriat. L’objectif est simple : favoriser l’économie réelle et encourager les entrepreneurs. WiSEED prend une part active dans les échanges et les propositions pour faire émerger un texte clair.
Thierry a passé 6 mois dans les couloirs de Bercy, à tous les étages et dans tous les bâtiments, à ferrailler avec différents lobbies très opposés à l’arrivée de nouveaux acteurs. Après de nombreuses réunions, les acteurs aboutissent à un texte de loi équilibré, innovant et unique au monde ! Lors de la restitution finale des Assises, le Président Hollande déclare que le crowdfunding est « précieux pour la France ». Le projet de loi est validé, et il faudra un peu plus d’un an pour le décréter.
Parallèlement, sur l’initiative de Nicolas, une levée de fonds participative sauve WiSEED in extremis : 1 million d’euros sont investis en moins de 48 h grâce au soutien massif des WiSEEDers.
WiSEED fait partie des premières plateformes à obtenir le statut de Conseillers en Investissements Participatifs (CIP). Ce statut ne permet pas de proposer des actions de préférences, un « oubli » que Bercy corrigera en 2016, les lobbies ayant gagné deux ans. De nombreux investisseurs lui accordent leur confiance.
En Novembre, WiSEED fait le buzz en proposant de racheter l’aéroport de Toulouse, récoltant plus de 20 millions d’euros d’intentions auprès de 10 000 personnes en 15 jours. Le projet échoue mais l’initiative démontre la puissance de la foule.
WiSEED passe de 9 à 30 salariés, répartis entre Toulouse, Bordeaux, Paris et Lyon. Plus de 25M d’euros sont collectés en cette seule année, soit 320 % de plus que l’année précédente. WiSEED reçoit le 2ème prix du palmarès Deloitte, faisant partie des 50 sociétés françaises ayant un taux de croissance élevé sur la période 2011-2014 (+808%).
WiSEED décide de lancer une nouvelle offre d'investissement : l'investissement dans des Sociétés Coopératives SCOP ou SCIC. En avance de phase, les titres participatifs sont à présent accessibles à tous.
Conformément à ses engagements envers Bercy, WiSEED obtient l'agrément PSI (Prestataire de Services d'Investissement), posant ainsi les bases de son internationalisation et de l’élargissement de son offre de financement. Dans la foulée, WiSEED lance deux nouvelles offres : le financement de projets d’Energies Renouvelables et celui de projets d’Agroforesterie. Fidèle à son ambition, WiSEED est la première plateforme à proposer une si large offre d'investissement aux particuliers via sa plateforme de crowdfunding.
Grâce à la communauté des WiSEEDers et à sa sagacité, grâce à une équipe experte et engagée, grâce aux porteurs de projets qui créent de la richesse dans notre pays, WiSEED devient la première plateforme de crowdfunding à franchir les 100M€ collectés, dont 87% proviennent de particuliers. Que de chemin parcouru depuis que nos conseillers juridiques nous avaient prévenus que c'était impossible à faire !
En 2018, WiSEED fête ses 10 ans, une première mondiale toutes plateformes d’investissement de tous pays confondus. Pour l’occasion, les équipes de WiSEED ont rassemblé partenaires, clients et WiSEEDers autour d’un évènement retransmis en direct sur Facebook. Après être revenus sur les 10 années passées, nous avons imaginé ce à quoi ressemblerait l’investissement en… 2028.
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