Concernant la concurrence à l'étranger, le slide 16 de notre présentation montre une partie de la concurrence étrangère.
A ce jour, nous n'avons identifié aucun concurrent qui travaille sur une technologie similaire. Les principaux acteurs des plaques bipolaires dans le monde produisent soit des plaques en graphite, en métal ou en composite.
La typologie des entreprises qui travaillent les matériaux comme le métal ou le graphite sont des groupes industriels importants qui ont diversifiés leurs produits afin d'être en mesure de se positionner sur le marché des piles à combustibles. Mais ils sont loin des techniques de mise en oeuvre de composite et il est peu probable qu’ils se diversifient sur de tels marchés, car cela nécessiterait un développement technique et scientifique lourd.
Les concurrents les plus proches sont ceux qui travaillent les composites (comme Eisenhuth par exemple). La typologie est ici différente car ce sont des jeunes acteurs aux moyens de production limités.
Nous possédons toujours plusieurs différenciateurs technologiques, notamment en divisant l’encombrement et le poids par un facteur 10. En effet, les techniques actuelles de production de plaques bipolaires composites ne permettent pas de descendre sous une épaisseur de 3 mm, alors que nous avons réalisé des plaques de 0.3mm.
La répartition géographique des acteurs est en relation directe avec les marchés historiques de l'hydrogène. Ces marchés sont majoritairement dominés par l'Amérique du Nord (Canada, USA), le Japon et la Corée. De manière plus récente, l'Europe prend le virage de l'hydrogène, avec une croissance très significative ces dernières années (+68% de puissance déployée entre 2018 et 2019, source E4Tech).
La chaine de valeur sur les composants des piles à combustible s'est naturellement développée de pair avec ces zones géographiques. C'est donc au Canada, aux EU, au Japon et en Corée du Sud que l'on trouve le plus d'acteurs, avec un développement plus récent de la concurrence en Europe.
En Amérique du nord, deux typologies de concurrents existent : des grands groupes spécialisés dans le formage du métal, ou la fabrication de produits graphite, ont adapté leur process pour se diversifier sur les marchés de l'hydrogène. Dana est sans doute le plus connu.
L'autre catégorie regroupe les fabricants de piles à combustibles, qui ont internalisé la production de plaques bipolaires dans leur process, et nous ne les considérons pas comme concurrent. C'est le cas de General Motors, Ballard, Hydrogenics etc... Ces acteurs ont souvent des partenariats exclusifs avec des sociétés comme Graftech, ce qui leur permet de garder un avantage concurrentiel sur la techno.
Au niveau du Japon, nous pouvons citer Nishimura (métal), et FJ Composite (Graphite).
Plus proche de nous, en Europe, des acteurs de plus petite taille existent, comme Eisenhuth (composite), Schunk (graphite), IRD Ful Cells (Composite). Nous retrouvons sur le vieux continent les mêmes choix stratégiques de certains acteurs transatlantiques : internalisation de la production par les grands groupes, et accaparement d'une techno qui devient inaccessible à tout autre acteur voulant trouver des composants.
Nous travaillons actuellement avec une demi-douzaine d'acteurs qui sont à la recherche de plaques bipolaires. Pour la totalité des nouveaux acteurs développant leur pile à combustible, il est très compliqué d'accéder à ces composants : le nombre de fournisseur est très limité, et le nombre d’application explose sur tous les continents. Ceci est un retour direct des personnes avec qui nous travaillons.
Il y a donc une vraie carte à jouer sur ce composant clef, en permettant aux nouveaux acteurs de disposer d’une techno performante, à même de lever un frein critique sur les applications de mobilité lourde : la durée de vie. Nos plaques bipolaires permettent d’allier les avantages du métal (finesse), avec ceux du graphite (durée de vie), tout en divisant le poids par 2 par rapport au métal.