Interview de Samuel Le Bihan, co-fondateur d’Earthwake

Samuel Le Bihan
Co-fondateur d'EARTHWAKE
ven. 9 déc. 2022, 15:17
Samuel, on vous connait davantage sous la casquette d’acteur que d’entrepreneur. Comment est née cette histoire ?
Même si cela fait souvent l’objet de commentaires plus ou moins bienveillants, j’ai toujours été convaincu que l’on pouvait être à la fois un acteur et un citoyen engagé. Avec mon associé François Danel, ancien directeur d’Action Contre La Faim, nous partageons le même sens de l’engagement pour les causes nobles. En l’occurrence, c’est en constatant les ravages de la pollution plastique dans les pays en développement, qu’a germé dans nos esprits l’idée de développer une technologie qui permettrait de transformer des déchets plastiques en biocarburant.
Pourquoi avoir fait appel à WiSEED ?
Depuis la création d’Earthwake, nous franchissons les étapes une par une. On a d’abord bâti le projet sous le statut associatif en 2014. Ensuite, nous avons décidé de nous constituer en société en 2020 lorsque le prototype industriel est devenu viable. Nous avons en revanche conserver l’association qui joue actuellement le même rôle qu’une fondation d’entreprise.
On a ensuite entrepris une opération de levée de fonds en début d’année 2022 et avons eu l’occasion de pitcher devant WiSEED lors d’un événement organisé par Rising Sud , l’agence de développement économique de la région Sud. Notre discours et notre projet ont retenu l’attention des équipes de WiSEED qui sont de bons connaisseurs des sujets liés à l’environnement et à l’énergie. Le concept de faire appel à la foule via une plateforme de financement participatif nous a plu car transformer des déchets en énergie est un sujet qui parle aux gens.
C’est quoi la prochaine étape ?
De petite organisation, nous passons progressivement à une structure moyenne, qui, on l’espère, comptera 40 à 50 personnes d’ici 4 ou 5 ans.
La levée de fonds va notamment nous permettre de finaliser la technologie et les certifications de nos 4 containers de 20 pieds. Ils constituent une unité de broyage, de pyrolyse, de stockage des matières transformées (gasoil, essence, gaz) et d’amélioration de la qualité du carburant.
Grâce aux fonds récoltés nous allons également pouvoir structurer les équipes et le site.
Nous avons d’ores et déjà trois commandes en cours, et sommes en discussion pour nous implanter dans la région du Vaucluse, à l’Ile de la Réunion et en Afrique.