Où mettre son argent quand le livret A est plein ?

I - Faites le point sur vos objectifs et votre profil d’investisseur

L'une des solutions pour placer son argent est l'investissement. Mais c'est une solution qui demande de l'engagement. Votre appétence au risque et votre horizon de placement doivent être au cœur de votre stratégie d’investissement :

L'appétence au risque va dépendre de votre profil d’investisseur. On ne peut pas dire qu'il y ait de bons ou de mauvais profils, c'est plutôt une question de rationalité et de ressources.

Dans le cas du livret A, la prise de risque est quasiment nulle, alors que dans le cas de la Bourse par exemple, c’est différent, le risque est beaucoup plus élevé. Les marchés financiers sont soumis à des fluctuations importantes dues à divers facteurs économiques, politiques, et même psychologiques.

L’horizon de placement est aussi un facteur clé. Il faut que vous déterminiez si vous voulez avoir la pleine accessibilité à votre épargne, si c'est plutôt de l'investissement sur le long terme, et quel type de projet vous préférez pour votre gestion de patrimoine ?

On comprend donc que certaines solutions sont plus appropriées que d’autres à vos besoins et vos ressources financières. En règle générale, tous les produits financiers doivent être analysés selon les 3 axes suivants : risque de perte en capital, liquidité du placement et rendement visé.

Il vous faut donc étudier comment construire son portefeuille d’investissement selon votre profil.

II - Où placer son argent quand le livret A est plein ?

Alternatives de placement peu risquées / liquidité élevée

Le LDSS : une alternative au Livret A

Le livret de développement durable et solitaire peut-être considéré comme une variante du livret A car il offre une rémunération chaque année de la même façon que le livret A à hauteur de 2%. Il peut être ouvert à partir de 10€ seulement par toute personne majeure résidant en France. Comme le livret A, ses intérêts sont exonérés d'impôts, ce qui en fait un produit d'épargne attractif. En revanche, il a un plafond encore plus bas, fixé à 12 000€.

L’assurance vie

L’assurance vie est une solution qui combine sécurité, flexibilité, optimisation fiscale, et diversification du portefeuille, avec deux types de contrats : les contrats assurance vie en euros et les contrats assurance vie en unités de compte.

Il est généralement conseillé de privilégier le contrat en euros, qui offre une plus grande sécurité, avec une garantie en capital fournie par l’assureur et une rémunération imposée à la Flat Tax

L'assurance vie possède plusieurs avantages :

• Fiscalité profitable : L'assurance vie bénéficie d'une fiscalité allégée après 8 ans de détention, avec des abattements annuels sur les gains et une imposition réduite, ce qui en fait un outil d'optimisation fiscale sur le long terme.

• Héritage facilité : C'est aussi un outil de transmission de patrimoine avantageux, permettant de léguer des capitaux avec une fiscalité réduite en cas de décès.

• Souplesse : Ce placement offre une grande flexibilité avec la possibilité de réaliser des retraits partiels ou totaux, appelés "rachats", tout en conservant l'antériorité fiscale pour le reste du contrat.

• Flexibilité des virement : Il n'y a pas de plafond pour les versements, ce qui permet d'y investir des montants significatifs selon ses objectifs patrimoniaux.

Alternatives de placement plus risquées

Le crowdfunding immobilier pour financer l’économie réelle

Il s'agit d'une méthode d'investissement qui permet à un grand nombre d’investisseurs particuliers et professionnels de financer collectivement des projets immobiliers d’avenir. En échange, les investisseurs perçoivent des intérêts. C'est un investissement “moderne” dans l’immobilier, accessible et flexible, qui s'intègre parfaitement au sein d’une stratégie d’investissement diversifiée.

Parmi ses principaux avantages, on peut citer :

• son accessibilité : Il permet d'investir dans l'immobilier avec des montants bien plus faibles que pour un achat traditionnel, parfois dès 100 euros.

• sa diversification : Il offre la possibilité d’investir dans plusieurs projets différents pour répartir les risques.

• son potentiel de rendement : Les projets sélectionnés offrent souvent des rendements potentiels attractifs, bien que le risque existe toujours.

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Cependant, gardez en tête que tout investissement dans des titres non cotés présente des risques de perte totale ou partielle des sommes investies.

Les SCPI : investir dans l’immobilier Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) sont une méthode d'investissement collectif qui permet à un grand nombre d'investisseurs (particuliers et professionnels) de détenir des parts dans un portefeuille diversifié de biens immobiliers, géré par une société de gestion.

En échange de leur investissement, les porteurs de parts perçoivent des revenus réguliers, provenant des loyers encaissés par les biens détenus par la SCPI.

Il existe différents types de SCPI : de rendement, de capitalisation, fiscales…

La bourse (pour les plus téméraires)

Le marché boursier propose d'acheter et de vendre des actions d'entreprises cotées en Bourse. L'achats de parts profitent aux propriétaires des entreprises, et en retour, les investisseurs peuvent profiter de la hausse de la valeur des actions ou recevoir des dividendes.

Même si cela peut faire rêver, c'est un placement plus risqué pour quelqu’un qui a déjà constitué son épargne de “précaution”. C'est plutôt adapté à un profil qui souhaite investir à plus long terme. C'est en effet un placement réputé pour être le meilleur moyen de faire fructifier son épargne sur le long terme : l'Étude réalisée par l’AMF a démontré qu’un investissement en actions françaises, effectué en 1988 et gardé jusqu’en 2013 (soit une période de 25 ans), a procuré un rendement réel moyen de 6,6% par an.

De plus, les actions acquises sur le marché boursier peuvent être logées dans différentes enveloppes :

1. Assurance vie à unités de compte :

C'est dans le contrat d'assurance vie que sont les primes versées, ensuite réinvesties dans des supports variés, tels que des actions, obligations, ou encore des fonds communs de placement. Le capital n'est pas garanti, car il dépend de la performance des marchés financiers.

Avantage : Il présente une fiscalité avantageuse, surtout après 8 ans de détention, avec des possibilités de retraits partiellement exonérés d'impôts sur les plus-values.

Limite : Il a cependant un risque de perte en capital car la valeur des unités de compte fluctue en fonction des marchés financiers et les frais de gestion peuvent être élevés, ce qui peut impacter la rentabilité à long terme.

1. Un compte-titres :

Le compte-titres ordinaire (CTO) est un compte qui permet d'acheter et de vendre une grande variété de titres financiers (actions, obligations, ETF, etc.) sans limite de montant ou de diversification géographique.

Avantage : Il offre une grande liberté d’investissement, permettant d’accéder à une vaste gamme d’actifs, y compris des actions de sociétés internationales comme Apple, Amazon, ou Google.

Limite : Les plus-values et les dividendes perçus sur un compte-titres sont soumis à la flat tax de 30% (impôt sur le revenu + prélèvements sociaux), ce qui peut être moins avantageux fiscalement comparé à d'autres enveloppes.

1. Un PER (Plan Épargne Retraite) :

Le PER est un produit d'épargne à long terme avant tout destiné à préparer la retraite. Il permet d’investir dans divers supports, y compris des actions, avec des avantages fiscaux à l'entrée.

Avantage : Les versements effectués sont déductibles du revenu imposable dans la limite des plafonds légaux, ce qui réduit immédiatement l'impôt à payer. À la retraite, les sommes accumulées peuvent être récupérées sous forme de rente ou de capital.

Limite : L'épargne est bloquée jusqu'à la retraite, sauf en cas de situations exceptionnelles (achat de la résidence principale, décès du conjoint, etc.). La fiscalité à la sortie peut être complexe, notamment pour les rachats en capital.

1. Un Plan d’Épargne en Actions (PEA) :

Cette enveloppe fiscale permet d'investir exclusivement dans des actions et des parts d'OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières) européennes.

Avantage : Après 5 ans, les gains réalisés (plus-values, dividendes) sont exonérés d'impôt sur le revenu, mais restent soumis aux prélèvements sociaux. Le PEA bénéficie d'une fiscalité très avantageuse pour les investissements à long terme.

Limite : Le PEA ne permet pas d’investir dans des actions de grandes entreprises de la tech telles qu'Apple, Amazon, Google, car ce ne sont pas des sociétés européennes, ce qui limite le champ des investissements potentiels.

Conclusion

Au final, si le Livret A peut être attrayant, il a ses limites en termes de rendement et de plafonnement. C'est pour ça qu'il peut être nécessaire de diversifier ces placements pour faire fructifier son épargne et développer des objectifs patrimoniaux.

Il y a plusieurs solutions, pour convenir à tous les profils d'investisseurs : l'assurance vie, le LLDS, les placements dynamiques comme les crowdfunding, les SCPI, la Bourse…

Notre conseil reste tout de même de bien se renseigner et d'évaluer les risques, la liquidité, et les perspectives de rendement de chaque option.