Pourquoi investir dans le non coté ? Quels avantages ?

Quels sont les avantages de l’investissement non coté ?

Si vous cherchez des solutions de placement alternatives aux marchés boursiers, avez-vous pensé à investir dans des titres non cotés ? Qu’il s’agisse de capital (private equity), de titres de dette, de parts de SCPI…  Il existe de nombreux supports, adaptés à tous les profils et objectifs, pour investir en dehors des marchés financiers. L’investissement non coté présente d’ailleurs plusieurs avantages.

Quels sont les principaux actifs non cotés ?

On peut décomposer les actifs non cotés en quatre grandes catégories :

• Le private Equity, pour investir dans le capital d’entreprises non cotées en Bourse. Vous achetez des actions en direct ;

• La Dette privée (sous forme de prêts ou d’obligations notamment), pour financer des entreprises en complément des banques ;

• Les infrastructures, traditionnellement liées à des ouvrages lourds (aéroports, autoroutes…), mais qui concernent aujourd’hui des actifs essentiels : cliniques, crèches, maisons de retraite, réseaux télécoms, etc.) ;

• Et bien sûr, l’immobilier, l’actif non coté le plus connu grâce à l’investissement immobilier locatif. Il concerne également le financement de logements, de plateformes logistiques, de bureaux, de murs commerciaux, etc.

Chacun de ces secteurs est ensuite scindé en sous-secteurs. Par exemple, le private equity se décline, entre autres catégories, en capital risque (financer de jeunes entreprises innovantes comme les start-ups), en capital développement (financer des sociétés plus matures), en capital retournement (pour les entreprises en difficulté), etc.

Qui peut investir dans le non coté ?

Auparavant réservé aux investisseurs institutionnels et aux grandes fortunes, le secteur du non coté s’est progressivement ouvert au grand public. D’abord grâce aux Fonds d’Investissement (FIP, FCPI…), puis aux Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) diversifiées sur plusieurs biens immobiliers.

Enfin, le crowdfunding (financement participatif) a réellement démocratisé l’investissement non coté (en action, en prêt et en obligation principalement), avec un processus d’investissement simplifié et dématérialisé, et surtout, un ticket d’entrée très accessible : on peut investir à partir de 100 € chez WiSEED.

Pourquoi investir dans le non coté ?

En 2022, rien que pour le secteur du crowdfunding français, la collecte globale a atteint 2,3 milliards d’euros, en augmentation de 25 % par rapport à 2021. Et ce, malgré un contexte économique et politique complexe, preuve d’un intérêt croissant pour ce type de placement (Source : baromètre du crowdfunding 2022 FPF-Mazars).

En France et en Europe, si l’investissement non coté à la cote, notamment auprès des particuliers, c’est parce qu’il dispose de nombreux avantages.

Des rendements potentiels élevés dans le non coté

Le retour sur investissement est le point clé de tout placement, et il est essentiel de savoir calculer un taux de rendement. Avant toute chose, parlons un peu de la Bourse.  Entre 1981 et 2021, la performance moyenne des actions cotées affiche 14,6 % par an (selon le magazine Capital). Impressionnant… mais on parle d’une période de 40 ans, soumise à une volatilité énorme : -29,4 % en 1987 puis +57,4 % l’année d’après, ou encore -42,7 % en 2008 lors de la crise financière mondiale et +22,3 % en 2009. De quoi mettre les nerfs à rude épreuve…

Sur une période plus raisonnable de 15 ans, entre 2006 et 2021, les actions cotées apparaissent moins attractives avec un rendement annuel moyen de 4,6 %. Pour un investisseur particulier, la Bourse est donc un placement à envisager sur une très (très) longue durée, à moins d’être un expert de la spéculation.

En comparaison, les investissements non cotés n’ont pas à rougir, pour en citer quelques-uns : les SCPI affichent un rendement annuel supérieur à 4 % depuis plus de 30 ans, le crowdfunding immobilier se place à plus de 9 % par an depuis sa création en 2014, et selon une étude de France Invest (société d’investissement), la performance du private equity en capital investissement (comprenez start-up) se situe à 12,2 % par an sur 15 ans à fin 2021.

Attention, il faut tout de même rappeler que les performances passées ne préjugent pas des performances futures et que tous ces placements présentent des risques : perte partielle ou totale du capital, faible liquidité, rendement inférieur aux attentes, etc. Étudiez bien ce qu’on vous propose avant d’investir et n’hésitez pas à demander conseil.

Bon à savoir :

L’investissement dans les sociétés non cotées (start-up, PME…) peut permettre, sous conditions, de bénéficier d’avantages fiscaux : réduction d’impôt sur le revenu (dispositif Madelin), exonération d’impôt sur les plus-values via un FCPR. De plus, les titres non cotés détenus dans un PEA peuvent bénéficier de la fiscalité avantageuse du PEA.

Financer l’économie réelle avec l’investissement non coté

Autre avantage des actifs non cotés, ils permettent de participer directement au développement du tissu économique et à la création d’emplois en investissant dans des entreprises identifiables (start-ups, PME, etc.) ou des actifs tangibles comme l’immobilier ou des infrastructures (projet d’énergie renouvelable, etc.).

L’investissement dans le non coté donne du sens à votre épargne. La plupart du temps, vous pouvez choisir les projets qui correspondent à vos valeurs (secteur d’activité, localisation, critères ESG…), vous avez une meilleure visibilité sur l’utilisation des fonds et un accès privilégié à l’information, parfois en direct avec les dirigeants des entreprises.

Enfin, toutes les parties prenantes (équipe de management, autres actionnaires ou investisseurs, intermédiaires qui collectent les fonds…) sont récompensées sur la performance et sont donc généralement très impliquées. C’est l’une des caractéristiques de cette classe d’actifs : un alignement d’intérêt très fort.

Le non coté : un avantage pour diversifier

Pour limiter le risque, il est primordial de travailler la diversification de vos placements. L’investissement non coté offre justement la possibilité d’étendre la liste des sous-jacents disponibles (les actifs dans lesquels vous investissez), de toucher de nouvelles typologies d’entreprises, de varier les secteurs d’activités et de placer son argent à des horizons de sortie différents.

En fonction des supports, le couple rendement/risque est plus ou moins équilibré, ce qui permet d’aller chercher des rendements moyens plus élevés pour améliorer la rentabilité de votre portefeuille. Le non coté, au même titre que les placements plus « traditionnels », a donc toute sa place dans une stratégie de diversification.

Moins de volatilité avec le non coté

Par définition, les actifs non cotés ne sont pas valorisés quotidiennement, mais à une plus longue fréquence (trimestrielle, annuelle, ou lors d’une augmentation de capital par exemple), ils affichent donc une volatilité très faible par rapport à un investissement valorisé tous les jours.

Les acteurs du non coté ne subissent pas les fluctuations des marchés boursiers et n’ont pas à faire face à des chocs exogènes qui n’ont pas de lien avec leurs fondamentaux de valorisation et de croissance. Leur évolution repose uniquement sur leur activité, sur leur capacité à générer des bénéfices ou sur la qualité et la stabilité de leur équipe dirigeante. Celle-ci peut d’ailleurs mettre en œuvre sa stratégie sans les contraintes court-termistes présentes en Bourse.

De plus, les gestionnaires d’actifs non cotés portent souvent un grand intérêt à la protection de leur bilan et à la création de liquidités suffisantes pour traverser les crises plus sereinement et réagir rapidement pour saisir de nouvelles opportunités.

Pour conclure, les investissements non cotés, comme les investissements cotés, présentent des avantages (mais aussi des risques) et peuvent faire partie de votre stratégie de placement, à des horizons de sortie différents, pour optimiser le rendement, diversifier votre portefeuille et minimiser le risque de perte.

Le non coté, en comparaison avec la Bourse, est très peu liquide et doit être envisagé plutôt sur le long terme (sauf certaines opérations, notamment en obligations immobilières), mais offre une plus grande proximité avec les sous-jacents et leurs dirigeants, un choix plus direct des projets, une volatilité quasi nulle, tout en proposant des rendements attractifs.