Comment devenir actionnaire d’une startup ?

Frédéric RAYNAL
Expert en crowdfunding
jeu. 8 juin 2023, 15:05
Depuis la fin des années 2000, le financement des startups est devenu une véritable solution de placement pour des milliers d’investisseurs individuels en recherche, non seulement de diversification et de rendement pour dynamiser leur portefeuille, mais aussi de sens pour placer leur épargne dans des projets à forte valeur. Alors comment devenir actionnaire d’une startup ? Est-ce facile ? On fait le point.
Qu’est-ce qu’une startup ?
Blablacar, OVH, ManoMano, Doctolib… ces noms vous parlent ? Voilà quelques-unes des plus belles sociétés françaises qui ont toutes un point commun : elles ont toutes commencé sous forme de startup.
On peut définir une startup comme une jeune entreprise innovante qui évolue sur un marché porteur, avec un fort potentiel de croissance, qui n’a pas encore fixé son business model. C’est pourquoi, les startups d’aujourd’hui sont amenées à devenir des sociétés plus classiques dans le futur.
Dans l’imaginaire collectif, une startup est souvent associée uniquement aux nouvelles technologies, mais les secteurs d’activité concernés sont en réalité multiples et très variés. On trouve aussi ces jeunes entreprises dans les domaines de l’environnement et de la transition énergétique, de la finance, de la santé et de la biotechnologie, de l’alimentation, de l’immobilier, de l’éducation, etc. L’innovation est présente partout et de nouveaux modèles apparaissent chaque jour.
Enfin, au-delà de l’aventure entrepreneuriale, la startup est souvent vécue et perçue comme un état d’esprit, un projet commun défendu par une équipe partageant les mêmes valeurs et réunie pour concrétiser et faire grandir un projet innovant (c’est d’ailleurs la vision de WiSEED).
Les caractéristiques propres aux startups
Bien que les startups utilisent des formes juridiques courantes (Société par Actions simplifiée notamment), elles ne peuvent pas être considérées comme des sociétés traditionnelles, elles constituent une catégorie d’entreprises particulière :
L’innovation est au cœur du projet d’une startup, organisée pour créer un modèle économique qui n’existe pas (ou est très peu développé) : on peut citer Airbnb, Uber ou Deliveroo par exemple. L’objectif est de trouver le business model qui pourra être industrialisé et utilisable à grande échelle ;
Les startups font un usage considérable des technologies numériques (Big data, connectivité, etc.). Le web, notamment, offre aujourd’hui une visibilité et un accès aux marchés très rapide et accessible, c’est un moteur de leur développement ;
Une startup doit être agile pour s’adapter très rapidement à son environnement, sur un marché qui est souvent nouveau dont les règles ne sont pas encore définies. Les dirigeants de startups doivent toujours avoir un coup d’avance et s’adapter continuellement pour développer un business rentable sur le long terme ;
Le besoin de financement est conséquent. Le démarrage d’une jeune entreprise innovante requiert des fonds importants, principalement en recherche et développement et en ressources humaines. Ainsi, une startup génère peu de revenus au départ, alors qu’elle doit financer ses besoins, d’autant plus que ce type d’entreprise recherche une croissance rapide. Pour y parvenir, les startups doivent donc lever des fonds pour se développer plus vite, souvent en ouvrant leur capital à de nouveaux actionnaires ;
Les startups présentent des risques, mais peuvent offrir un rendement potentiel très élevé. De par sa nature et ses contraintes, la création d’une startup est bien plus risquée qu’un projet classique, et les échecs sont nombreux. Toutefois, elle peut permettre aux dirigeants, comme aux investisseurs, de générer un gain très important à long terme (entre 8 et 10 ans) si l’entreprise réussit à s’imposer sur son marché. C’est pourquoi, il est important de diversifier correctement ses placements.
Qu’est-ce qu’une action ou part de capital ?
Pour faire simple, une action représente une fraction du capital d’une société qui donne généralement au porteur (l’actionnaire) le droit de percevoir une partie des bénéfices (le dividende) ainsi que les plus-values lors de la cession des parts, et le droit de voter lors des assemblées générales. En contrepartie, vous acceptez le risque de perdre tout ou partie de votre investissement (faillite de l’entreprise ou baisse du cours de l’action par exemple).
Actions cotées ou non cotées
Dans la plupart des cas, les startups et les PME qui ouvrent leur capital à des investisseurs particuliers et/ou professionnels pour trouver des fonds, proposent des actions non cotées sur les marchés financiers. L’acquisition se fait de gré à gré avec l’entreprise. Le prix d’une action est estimé d’après la santé et les perspectives de développement de l'entreprise.
À l’inverse, les sociétés cotées qui recherchent des fonds, lors d’une introduction en bourse ou d’une augmentation de capital, proposent aux investisseurs d’acheter des actions cotées sur le marché boursier dit « primaire » à un prix défini, mais qui fluctue dès le début de la cotation. L’investissement est réalisé via un intermédiaire et non en direct, et ces titres financiers permettent également de percevoir des dividendes et de participer aux décisions en assemblée générale.
Ensuite, ces actions peuvent s’échanger librement entres les investisseurs sur le marché « secondaire » selon la règle de l’offre et de la demande.
Comment acheter des actions de startups non cotées ?
Autrefois réservé aux personnes fortunées ou aux investisseurs institutionnels, l’accès au financement des startups s’est ouvert au grand public en 2008, grâce à l’émergence d’un nouveau mode d’investissement : le crowdequity (ou financement participatif en capital).
Il existe ainsi plusieurs façons pour investir dans des startups dont les principales sont :
Les plateformes d’equity crowdfunding, qui ont ouvert l’investissement en actions dans les startups à tous (on peut investir à partir de 100 € sur WiSEED par exemple). Ces sites mettent en relation les porteurs de projets innovants, durement sélectionnés, avec des investisseurs individuels. C’est aujourd’hui la façon la plus simple et accessible pour investir dans des startups, de manière directe. Pour rappel, il existe d’autres types de financements participatifs : le don et le crowdlending.
Bon à savoir : Lors de l’investissement, il est généralement possible de bénéficier d’une réduction d’impôt ou de souscrire via un compte PEA ou PEA PME pour défiscaliser en partie les futurs gains.
Les fonds d’investissement en private equity, de type FCPI, FIP et FCPR positionnés sur les entreprises non cotées et dont certains sont spécialisés dans les startups (venture capital). En achetant des parts de ces fonds, vous investissez dans un panier d’entreprises innovantes ;
Les clubs de business angels, qui regroupent des investisseurs aguerris avec un patrimoine souvent conséquent. Ils s’organisent en réseau pour « sourcer » les meilleures opportunités d’investissement et cherchent parfois à s’impliquer de manière active dans les startups retenues.
Peu importe la façon d’investir dans une ou plusieurs startups, l’essentiel est de veiller à ce que vos choix correspondent à vos objectifs et horizons de placement, à votre appétence au risque et de diversifier votre portefeuille sur de multiples secteurs d’activités, zones géographiques, types de titres financiers, etc.
Investir dans une entreprise innovante à fort potentiel de croissance permet de cibler le financement de l’économie réelle, parfois locale, qui créée de la valeur et des emplois, en restant proche de vos convictions. Vous avez envie d’essayer ? Consultez les startups en financement sur WiSEED et n’hésitez pas : nos équipes sont là pour vous accompagner !